Guibessongui N'Datien Séverin

Malgré la répartition faite par la loi, l’opposition tarde à désigner les personnes qui devront constituer la nouvelle Commission électorale indépendante ( CEI ). 

Guibessongui N'Datien Séverin, député RHDP de la circonscription électorale de Niakara -Tortya-Arikokaha estime que l’attitude de l’opposition Ivoirienne peut impacter les élections de 2020.

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«C’est un risque. Cela peut impacter. Il y’a aussi une exigence légale qui impose la présence de l’opposition dans la CEI. Il faut espérer que les esprits finissent par se calmer,» a confié l’honorable à KOACI. 

Docteur en Droit et Avocat au barreau d’Abidjan, il demande à l’opposition de saisir cette opportunité d’améliorer la CEI.

«(…) Il y’a un comportement citoyen que les gens devraient avoir. En dehors du fait qu’on soit de l’opposition ou non. Il faut reconnaitre que la nouvelle mouture est nettement améliorée par rapport à l’ancienne. (…) Nous avons des délais légaux qu’il faut respecter. Il y’a une période pour que la Commission soit mise en place, qu’elle commence à se préparer pour organiser les élections, » a précisé le juriste.

Par ailleurs, à l’approche de la présidentielle de 2020, les états-majors des partis politiques de Côte d’Ivoire s’activent.

Guibessongui N'Datien Séverin trouve normal que l’ancien Président de république, Henri Konan Bédié mette sur pied une plate-forme de l’opposition.

«Compte tenu de la nouvelle donne induite par la création du RHDP, naturellement l'opposition est dans une position de déconfiture et de faiblesse, » a expliqué l’Honorable.

Il affirme que pour l’instant, la plate-forme envisagée par l’opposition est une plate-forme aux contours incertains et au contenu imprécis, car l’on ne sait pas encore ce qu'elle propose et qui va réellement la constituer.

«Le président Bédié organise son parti politique, le Pdci. Mais pour ce qui concerne les partis et groupements politiques devant composer la plate-forme de l’opposition, cela reste une inconnue car on ne sait pas si les acteurs en pourparlers arriveront à s'accorder sur le contenu, » a-t-il mentionné.

Dr Guibessongui soutient que «les personnalités qui composent la plate-forme sont des leaders qui relèvent pour la plupart du passé et dont le bilan à la tête de l’Etat laisse à désirer.

« Si l'offre n'est pas crédible, ce n'est pas évident. Que ce soit le FPI, qui est un parti en déconfiture et rongé par l'usure du pouvoir, ou le PDCI est en lambeau avec la création du RHDP, il y'a une véritable faiblesse de ces partis qui souhaitent se mettre ensemble, » a insisté le député de la région du Hambol.

Il est convaincu que si le président du RHDP veut être candidat, il a les atouts, parce que c’est un leader charismatique qui a la compétence et l'expérience qu'il faut.

«C'est un avantage par rapport à Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. Nous sommes tous contemporains de la gestion de chacun de ces trois leaders politiques qui a assuré les fonctions de président de la république. Et au cas où le président voudrait proposer une autre personnalité à l'intérieur du RHDP, nous avons également des figures qui ont de l'expérience et des compétences avérées dans la gestion de l'État, » s’est justifié l’Honorable.

Selon lui, l’opposition Ivoirienne a des faiblesses parce qu’elle est constituée d’hommes du passé.

«Prenons simplement depuis le temps du président Houphouët. Henri Konan Bédié a été ambassadeur, ministre, président de l'assemblée nationale et président de la république au décès du père de la nation en 1993. Quant à Laurent Gbagbo, il anime la scène politique nationale depuis les années 80 et a affronté le président Houphouët Boigny lors des élections de 1990. On ne peut pas considérer qu'ils soient des hommes neufs. (…) La société ivoirienne est très jeune. Elle a besoin de s'identifier à des modèles. Quand vous prenez la plate-forme de l'opposition, les deux figures prenantes, Bédié et Gbagbo, le plus jeune aura 75 ans en 2020 (Gbagbo) et l'autre 86 ans à la même date. C'est vraiment une faiblesse. C'est dans ce sens que le président Ouattara plaide pour une transmission du pouvoir à une nouvelle génération. On sait par-dessus tout ce que leur mandat a apporté à la Côte d'ivoire,» a conclu, Dr. Guibessongui.

Wassimagnon