Côte d'Ivoire : 61,7% de filles ont pratiqué un avortement provoqué et 18% de la mortalité maternelle est lié à cette pratique
Le phénomène de l’avortement a pris des allures inquiétantes dans le milieu de la jeune fille. Selon la dernière enquête Procréation médicalement assistée (PMA) 2020 réalisée courant 2018, 18% de la mortalité maternelle est lié aux avortements.
L’avortement est en forte corrélation avec les grossesses à risques, (précoces et rapprochées), principalement observées chez les adolescentes et jeunes, comme l’indique l’étude réalisée sur les pratiques d’avortement chez les lycéennes à Yamoussoukro, capitale politique ivoirienne.
Selon toujours cette enquête, 61,7% de filles ont pratiqué un avortement provoqué en Côte d’Ivoire.
Une rencontre d’information sur la problématique de l’accès aux soins complets d’avortement en Côte d’Ivoire initiée par Conseil national des droits de l’homme (CNDH ) en collaboration avec une organisation américaine EngenderHealth à l’intention de 75 organisations à été organisée à Abidjan.
La Présidente de la CNDH, Namizata Sangaré a affirmé que, malgré les efforts du Gouvernement des avortements continuent d’être pratiqués à domicile par des avorteuses traditionnelles ou par les femmes elles-mêmes, parfois avec des plantes, des décoctions nocives, des injections douteuses, des objets qui provoquent des complications.
Selon elle, les femmes y compris les adolescentes dont la grossesse n’est pas désirée ont fréquemment recours à l’avortement à risque parce qu’elles n’ont pas accès à un avortement médicalisé et sécurisé.
«Cet atelier permettra donc d’explorer la législation restrictive en la matière, d’informer les participants sur les engagements pris par la Côte d’Ivoire en matière de santé sexuelle et reproductive et de les sensibiliser davantage à cette thématique, » a précisé la Présidente de la CNDH.
Madame Sangaré souhaite enfin que cette rencontre permette d’améliorer les cadres légaux et politiques sur l’avortement à travers une proposition d’avant-projet de loi actualisée à soumettre au Gouvernement, la création d’une plateforme des acteurs en faveur du plaidoyer pour les soins complets d’avortement et une proposition de guide à l’attention des personnels de santé pour les soins complets d’avortement en attendant la loi.
Le représentant de EngenderHealth en charge du plaidoyer et du partenariat, Nabiehoua Aboudou Soro a rappelé que cette organisation internationale américaine accompagne le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique dans plusieurs domaines.
Wassimagnon
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Ce taux de 61,7% n'est pas exagéré . Je le trouve un peu bas, car il ne tient pas compte des avortement dans nos villages, campements et meme dans des milieux urbains, qui se font avec des méthodes traditionnelles. La pauvreté grandissante serait aussi á la base de ce mauvais fléau.... Un jeune prefere prendre ces 100 ou 200 frsCFA manger son garba ou meme boire son Koutoukou(Vodka-ivoirien) pour s'echauffer avant "son match-de-sexe", au lieu d'acheter un préservatif. Personnellement je distribue tres souvent des preservatifs aux filles et femmes de ma famille et connaissances. Il faut encourager les femmes et surtout les jeunes filles aussi á avoir au moins un petit preservatif dans leur sac á main, au cas oú elles sont obligées d'avoir sexe avec un homme.
Il y a aussi de nombreux d'ivoiriens et d'ivoiriennes, comme ils/elles le disent: "On ne peut pas manger du BONBON avec son emballage...".. ce qui veut dire: Avoir sexe avec préservatif enlève totalement le BON goût de l'amour sexuel... Beaucoup sont mort et meurent du SIDA et sont atteints de maladies sexuelles(MST)......
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