Uhuru Kenyatta, le Président du Kenya (ph)

La candidature du Kenya au siège non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour le mandat 2021-2022 est approuvée par le groupe des pays membres de l’Union Africaine (UA).

Lors du vote secret tenu au siège qui a eu lieu ce mercredi à Addis-Abeba en Ethiopie, le Kenya a remporté 37 votes contre 13 pour le Djibouti. Au total 51 pays membres de l'UA ont pris part au vote. Lors du premier vote le 5 août dernier, le Kenya avait recueilli 33 votes sur 49 exprimés par les Etats membres présents.

Le Kenya est le seul candidat africain à occuper le siège non permanent du Conseil de sécurité pour 2021-2022. Indépendamment de l’approbation du Kenya par l’UA, le pays doit obtenir au moins les deux tiers du vote à l’ONU lors du vote qui se tiendra à New York en juin prochain. Le Kenya doit recueillir au moins 129 voix à l'Assemblée générale des Nations Unies, qui compte actuellement 193 membres avec droit de vote.

La secrétaire d'Etat kenyan au Cabinet des Affaires étrangères, Monica Juma, s'est félicitée du vote et a déclaré que « Je tiens à remercier les membres du Comité des droits de l'homme de l'UA pour cette détermination. Cet appui est une affirmation que le Kenya est resté fidèle aux décisions et aspirations de l'Union Africaine ».

Les sièges au Conseil de sécurité des Nations Unies réservés à l'Afrique s’attribuent souvent par rotation régionale. Le poste à pourvoir à partir de 2021 revient à l'Afrique de l'Est. Le Kenya et le Djibouti ont manifesté leur intérêt pour ce siège.

Le Conseil de sécurité est l’organe le plus puissant de l’ONU, chargé de maintenir la paix et la sécurité mondiales. Il compte 15 membres et chaque membre dispose d'une voix.

Il prend des décisions telles que sanctionner des États membres ou des dirigeants fautifs, admet de nouveaux membres à l'ONU et, généralement, adopter des résolutions donnant des mandats à des missions militaires.

Sur les 15 membres du Conseil, seuls 5 sont permanents. Ils sont le Royaume-Uni, les Etats-Unis, Russie, la Chine et la France. Ils disposent d'un droit de veto, ce qui signifie qu'ils peuvent empêcher une décision, lever les sanctions imposées à un pays. Pour sa part le Kenya pense que siéger au Conseil offre la possibilité de faire pression pour obtenir des décisions favorables.

Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana

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