Côte d'Ivoire : Un commerçant de médicaments contrefaits interpellé, paie l'amende puis repart avec sa marchandise
Sur le point de contrôle dimanche à Bouaké (ph KOACI)
Ces scènes sont très fréquentes sur nos routes et sont souvent impunies. Des agents des forces de l’ordre qui interpellent des individus avec des marchandises de contrefaçon qui après paiement d’une amende sont aussitôt libérés ainsi que leurs colis.
Une scène similaire s’est produite aujourd’hui, au corridor nord de Bouaké entre 11 heures et 11 heures 15. Selon des informations en notre possession, un gendarme a interpellé un individu d’une trentaine d’année environ qui avait en sa possession, des comprimés de contrefaçon qu’il a pris le soin de bien dissimulés sous les siège du véhicule qui le conduisait à Korhogo.
Le colis
Ces comprimés, comme l’a mentionné le témoin qui nous a relaté les faits étaient emballés dans un sachet de couleur bleu. Vue la quantité, le gendarme a déduit que ces médicaments n’étaient destinés à la consommation de celui qui les portait, mais qu’ils étaient plus tôt destinés à un commerce.
Vêtu d’un t-shirt noir et d’un pantalon jean bleu, le propriétaire de la marchandise litigieuse qui se rendait à Korhogo a été sommé de descendre du véhicule de type Massa qui le transportait après un auto stop au carrefour d’un village sur la nationale A4
Comme précisé par ce témoin, une fois descendu du véhicule, le propriétaire de la marchandise s’est fait accompagner au poste de gendarmerie pour rejoindre, le gendarme qui l’avait déjà précédé à son bureau.
Près de 10 minutes d’attente, le « vendeur » de médicaments de contrefaçon a rejoint le véhicule en compagnie du conducteur qui était allé jouer les médiateurs.
Selon notre source, une fois dans le véhicule, le propriétaire des médicaments aurait confié à son voisin qu’il a payé Ia somme de 5000 FCFA au Gendarmes et ces derniers lui ont restitué sa marchandise, quand bien même, ils savent qu’elle n’est pas de bonne qualité et non propice à la consommation.
Ce dernier aurait affirmé qu’il a l’habitude de transporter des quantités plus fortes que celle qu’il avait en sa possession aujourd’hui et qu’il n’est jamais inquiété.
«A chaque fois que je suis interpellé, on me colle une amende que je paie et le médicament m’est restitué automatiquement, »a soutenu, le commerçant de médicaments.
Avec ce qui se passe sur les routes, est-ce que la lutte contre le commerce des Médicaments de qualité inférieure et falsifiés aboutira un jour en Côte d’Ivoire, si ces agents véreux ou «racketteurs» sont toujours déployés aux corridors ?
Côte d’Ivoire :
Abobo, la Police des stupéfiants fait une saisie de plus de 2 tonnes de médicaments de la rue, aucune interpellations
Une opération « épervier » consistant au démantèlement des marchés de vente de médicaments de la rue initiée par le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique a été lancé très tôt vendredi matin.
Vue de la saisie
En marge de celle-ci une opération de ratissage qui consiste à lutter contre les médicaments de qualité inférieure et falsifiés (MQIF) a eu lieu dans la même journée.
Cette opération était pilotée par Docteur Duncan Rachel, Directrice de la pharmacie des médicaments et des laboratoires et a permis la saisie d’une importante quantité de MQIF estimée à 2, 700 tonnes.
Un premier stock de médicaments d’environ 200 Kg a été saisi dans un marché d’Abobo situé non loin de l’hôpital général, par les éléments de la Police des stupéfiants qui mènent conjointement l’opération avec le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique.
La plus grande prise a été opérée dans un magasin de stockage situé en face de la mairie d’Abobo « éventré » par les agents de la Police des stupéfiants avec à leur tête le commissaire.
Malheureusement, comme constaté sur place par KOACI aucune interpellations n’a été faite au cours de ces deux saisies. Selon le Docteur et les agents, les propriétaires de ces médicaments se seraient volatilisés dans la nature, lors qu’ils sont arrivés sur les lieux.
Docteur Duncan Rachel a néanmoins précisé que cette opération de ratissage initiée après le passage de l’opération «épervier » consiste à mettre la pression sur les commerçants des médicaments de la rue.
«Le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique est dans sa mission de lutte contre les MQIF à 100%. La Côte d’Ivoire a signé la convention Médicrim, elle criminalise la vente des médicaments dans la rue et la sortie du médicament du circuit officiel. Nous sommes toujours sur le terrain, nous allons maintenir cette pression, pour que les gens arrêtent de vendre les médicaments hors circuit, »a ajouté la Directrice de la pharmacie des médicaments et des laboratoires.
Plusieurs variétés de médicaments ont été saisies. Il s’agit des anti biotiques, des médicaments de paludisme, du petit matériel, des compléments alimentaires, des vitamines, des métronidazoles, des médicaments pour la fièvre, des contrefaçons, etc.
Par ailleurs la valeur marchande des médicaments saisis n’a pu être évaluée au cours de cette opération de ratissage.
En dépit de ce fait, Docteur Duncan a rendu hommage à la Direction de la Police des stupéfiants pour le travail abattu ce jour, vue cette grosse saisie de MQIF.
Wassimagnon
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