Côte d'Ivoire-USA: AGOA, la Société civile plaide pour les exportations africaines vers les États-Unis
En prélude à l’ouverture du 18 ème Forum ministériel AGOA prévue le lundi 5 août à Abidjan et présidé par le Chef de l’Etat ivoirien, le Forum de la Société civile AGOA se tient en ce moment au Plateau.
L’ouverture de cette rencontre a été marquée par la présence effective de la ministre de la Famille, de la femme et de l’enfant, le Professeur Bakayoko Ly Ramata et du Vice-secrétaire des Etats Unis pour l’Afrique, département d’Etat américain, Matthew Harrington.
L’AGOA ou « African Growth Opportunities Act » est la loi sur la Croissance et les Opportunités de Développement en Afrique, votée et promulguée en 2000 par le Congrès à l’initiative du Président Bill Clinton. Elle permet aux pays d’Afrique au Sud du Sahara d’exporter sur le marché américain sans droit de douanes et cette loi concerne plus de 6300 produits.
La 18ème édition a pour thème « l’AGOA et l'avenir : élaborer un nouveau paradigme commercial pour orienter le commerce et les investissements entre les Etats Unis et l’Afrique».
Selon la ministre ivoirienne, cette édition se veut une fois encore, un cadre de coopération économique et commerciale entre les Etats Unis et les pays africains éligibles à l’AGOA.
«Elle devrait nous permettre d’échanger sur les meilleures stratégies à élaborer, en vue de faciliter l'accès du marché américain aux entreprises locales, à travers un meilleur usage de l'AGOA. La tenue régulière de l’AGOA montre la volonté des Etats-Unis d’ouvrir leur marché de sorte à accroître les échanges commerciaux entre Etats, notamment ceux du continent africain, » a ajouté le Professeur Bakayoko Ly Ramata.
Selon l’Ambassadeur Tibor P.Nagy, Secrétaire Adjoint, Bureau des affaires africaines au Département d’Etat américain, le Forum 2019 examinera les opportunités des pays à maximiser les avantages de l’AGOA dans un paysage économique en rapide évolution et également voir comment approfondir leurs liens en matière de commerce et d’investissement parallèlement à la mise en œuvre de la Zone continentale africaine de libre-échange.
L’AGOA est non seulement un cadre d’échanges sur les opportunités d’affaires et d’exportation des pays africains vers les Etats Unis, mais aussi un espace consacré aux débats sur notamment l’impact et le bénéfice d’un tel mécanisme sur la société civile, les jeunes et les femmes.
Le Forum regroupe traditionnellement les jeunes, les femmes et les organisations de la société civile provenant des Etats Unis d’Amérique et des pays africains éligibles à l’AGOA.
«Ce Forum est donc l'occasion toute donnée aux femmes et aux jeunes de se rencontrer et de renforcer leurs liens respectifs, afin d’œuvrer plus efficacement au développement de l’entrepreneuriat féminin et celui de la jeunesse en Afrique, en saisissant pleinement l’opportunité qu'est l'AGOA, » a mentionné la ministre, qui a au passage affirmé que l’AGOA reste une réelle opportunité pour l’autonomisation économique de la femme et des jeunes en Afrique, particulièrement en Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, l’entreprenariat des femmes et des jeunes est au cœur de la politique économique de la Côte d’Ivoire. Le Professeur Bakayoko Ly Ramata a cité, le programme d’autonomisation de la femme dans le domaine agricole (AGRIFED).
Selon elle, ce programme a permis d’accompagner près de 2000 femmes issues de 19 groupements et de 3 unités de production, à la certification biologique du karité par les Etats-Unis qui offre aujourd’hui l’opportunité aux femmes de commercialiser leurs produits sur les marchés européens et américains pour des revenus nettement plus importants.
«Toutefois l’appui du secteur privé, et des opérateurs américains faciliterait l’entrée de ces produits aux Etats-Unis dans le cadre de l’AGOA . Ce qui permettra a nos agricultrices d’être plus compétitives sur le marché américain et d’accroitre ainsi leur pouvoir économique, » a précisé le Professeur.
Elle a annoncé que l’objectif est d’étendre le programme AGRIFED à d’autres productions agricoles tels que le manioc, le riz, l’anacarde et les cultures vivrières où les femmes sont nombreuses à exercer.
Son souhait est que cette 18ème édition permette des discussions sur les meilleures stratégies à élaborer, en vue de faciliter l'accès du marché américain aux entreprises dirigées par des femmes et des jeunes ivoiriens.
Au nom des organisations de la Société civile ivoirienne, Suzanne Abrogoua a reconnu que l’AGOA a permis à de nombreux produits africains de devenir compétitifs sur le marché américain ainsi que de nombreux emplois en lien avec l’AGOA ont été créés en Afrique.
Wassimagnon
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Y'a pas d'autres moyens pour se développer. Depuis l'antiquité jusqu'à aujourd'hui, c'est la formule... Il faut exporter. Ce développement est davantage accéléré quand on cré de la valeur ajoutée. Nous ne devons pas seulement exporter, il faut que ce soit des produits finis ou au moins semi-finis... La largesse et la profondeur du marché américain sont incontournables... On avance...
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