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Côte d'Ivoire : Huit ans après la crise post-électorale, Bro Grébé : « Je n'ai posé aucun acte que je dois regretter... »
© Koaci.com - samedi 13 juillet 2019 - 09:45Mme Bro Grébé (Ph KOACI)-
© koaci.com – Samedi 13 Juillet 2019 -Femme très active de 2002 à 2011 lors de la crise du coup d’Etat manqué (2002) qui s’est mué en rébellion et celle liée à présidentielle de 2010, Madame Bro Grébé Geneviève se lance dans un nouveau défi.
Celui de contribuer à la recherche d’une paix durable. C’est dans ce cadre que l’ancienne ministre des sports a créé, le Mouvement Citoyen pour une Nouvelle Côte d’Ivoire (MCNCI).
Dans un entretien accordé à KOACI.COM au siège dudit mouvement à Abidjan, elle dévoile son projet et se prononce également sur l’actualité socio-politique, dominée par la question de la réconciliation nationale qui stagne toujours, huit après la dernière crise, et du nouveau projet de loi de la Commission Electorale Indépendante (CEI) qui divise le pouvoir et l’opposition.
Bro Grébé revient également sur ses actes posés lors des différentes crises relevées ci-haut.
Elle affairme ne pas avoir de regret, car elle n’a fait que dire non à la guerre et que son seul regret, c’est de n’avoir pas pu convaincre les acteurs politiques pour arriver à un véritable dialogue.
Ci-dessous l’intégralité de l’interview avec l’ex présidente des femmes Patriotes...
KOACI.COM : Huit ans après la crise post-électorale, que devient Mme Bro Grébé ex-présidente de femmes Patriotes ?
Bro Grébé Géneviève : Je suis au village (Ndlr Alépé) pour respirer l’esprit pur. Je suis au champ. Nous avons mis en place depuis octobre 2018, le Mouvement Citoyen pour une Nouvelle Côte d’Ivoire (MCNCI). Ce mouvement contribue à la recherche d’une paix durable en Côte d’Ivoire. Elle vise aussi la promotion de la réconciliation nationale et la mutation des mentalités. Nous avons deux axes de travail : l’axe de la réconciliation et l’axe de la mentalité pour changer nos comportements et nos habitudes. Si nous sommes allés jusqu’à la guerre, c’est parce que nous avons adopté de mauvaises habitudes et de mauvais comportement. Tout cela doit changer pour créer un citoyen dans une nouvelle Côte d’Ivoire.
KOACI.COM : Regrettez-vous vos actes posés durant la crise de 2002 à 2011 ?
B.G.G : Je n’ai posé aucun acte que je dois regretter (...) J’ai dit non à la rébellion et à la guerre. Pour moi, la rébellion n’est pas une bonne chose, la guerre non plus. Le résultat, c’est la tristesse et la désolation. Nous ne disons pas qu’il n’y a pas de problèmes en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire à l’instar de tous les autres pays du monde à ses propres contradictions. Mais les contradictions peuvent être réglées sans violences. Aujourd’hui, au contraire les faits nous donnent raison d’avoir dit non à la guerre. La guerre a laissé des plaies tellement béantes, des meurtrissures et la déchirure de la cohésion sociale que nous avons beaucoup de peine à ressouder .Donc mon regret, c’est que je n’ai pas pu convaincre pour arriver à un véritable dialogue.
KOACI.COM : Quelles leçons tirez-vous aujourd’hui de toute cette situation ?
B.G.G : Les leçons qu’il faut tirer, c’est qu’il faut toujours aller au dialogue. C’est ce qui nous a emmenés à créer le mouvement (MCNCI) en changeant de stratégie. En allant à la rencontre de toutes les composantes de la société ivoirienne, quelque soit leurs bords politiques, confessions religieuses et appartenances ethniques. Nous parlons avec tous les ivoiriens et ivoiriennes pour leur proposer le pardon.
KOACI.COM : La Réconciliation tant annoncée est en panne sèche, qu’est ce qui manque pour qu’elle soit effective dans le pays ?
B.G.G : La Réconciliation est l’affaire de tous et de toutes. Mais comme je le dis au tenant du pouvoir, quand je les rencontre, la clé de la cohésion sociale se trouve dans leurs mains. C’est à eux de créer les conditions favorables à une Réconciliation vraie.
KOACI.COM : Pour des observateurs de la vie politique ivoirienne, le retour de Laurent Gbagbo au pays pourrait favoriser cette Réconciliation. Êtes-vous de cet avis ?
B.G.G : Il y a eu une crise grave. Un conflit qui a opposé deux camps. Pour que la Réconciliation aboutisse, il faudrait que les deux camps soient présents. C’est ce que le mot Réconciliation veut dire. Remettre ensemble des personnes qui étaient séparées. Donc le retour du président Gbagbo va favoriser, booster cette Réconciliation.
KOACI.COM : Aviez-vous rencontré Laurent Gbagbo depuis avril 2011 ? Si oui, que vous a-t-il confié ?
B.G.G : Je l’ai rencontré. Je suis allée à la Haye. Quand j’ai rencontré le président Gbagbo, il m’a dit une chose que je lui ai demandé l’autorisation de publier : « Il nous demande d’abandonner tous les esprits de revanche, et que la seule revanche à prendre, c’est d’œuvrer à la réussite de la Côte d’Ivoire. Et de cette réussite, émergera celle de toute la sous-région ouest-africaine. »
KOACI.COM : Laurent Gbagbo et son bras droit Blé Goudé bien que acquittés par la CPI ne sont toujours pas libres de leurs mouvements. Quels commentaires en faites-vous ?
B.G.G : C’est une situation incompréhensible pour des personnes qui ont été acquittées mais qui ne sont pas libres. Je pense que nous devons travailler à cela pour que nos deux parents puissent rentrer chez eux dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire. Parce que, cela apaisera le cœur d’une bonne partie de la population.
KOACI.COM : Mme Bro Grébé se définit-elle comme membre de la société civile ou actrice de la vie politique ivoirienne ?
B.G.G : J’ai été toujours de la société civile. Je suis plus connue en tant que membre de la société civile et je préfère garder cette posture.
KOACI.COM : Le nouveau projet de loi portant recomposition de la CEI qui fait débat au sein de toutes les classes, ne fait-il pas craindre des troubles en 2020 ?
B.G.G : Je n’ai pas suivi les discussions sur la nouvelle Cei parce que j’étais préoccupée par mon mouvement. Mais ce que je peux dire, c’est que la Cei elle-même est confligène. C’est pour cela qu’au MCNCI, nous appelons à une concertation nationale pour trouver un minimum de consensus sur des maux qui minent la Côte d’Ivoire et qui sont nombreux : Il y a la Cei, le découpage électoral, les conflits du foncier rural, la question de la CNI et la réconciliation elle-même qui stagne. C’est pour cela que nous avons peur de 2020. Nous avons vu ce que les élections municipales et régionales ont donné. Leur lot de violences jusqu’à mort d’hommes et de blessés. Les conflits intercommunautaires qui font régulièrement des morts. Le dernier en date, c’est le cas de Béoumi avec plus de 10 morts et de nombreux blessés. Aujourd’hui dans notre pays, n’importe quels petits incidents se terminent par la violence avec utilisation d’arme blanche et à feu. C’est pour cela que nous pensons que si, ses problèmes ne sont pas réglés avant les élections, nous courons des risques énormes.
KOACI.COM : Que fait concrètement le MCNCI, votre mouvement sur le terrain ?
B.G.G : Nos activités sont essentiellement constituées de rencontres, de meetings et des conférences, parce que nous voulons conscientiser les ivoiriens sur la nécessité d’aller au pardon.
KOACI.COM : Un dernier mot à l’endroit de vos compatriotes...
B.G.G : Le diagnostic que nous faisons de la société ivoirienne sans complaisance aucune, c’est que nous traversons une éclipse morale. C’est un diagnostic que nous avons posé depuis 2002 et les choses n’ont pas évolué dans le bon sens. Nous pensons qu’il y a une rupture d’équilibre à plusieurs niveaux : Au niveau culturel, social et politique. Au niveau économique, éthique et moral. Au plan de l’environnement et du cadre de vie. Il faut donc travailler sur ces questions pour opérer une mutation des mentalités en Côte d’Ivoire. Ça devient un citoyen nouveau débarrassé de tous ces tares pour prendre en main son destin. C’est à ce prix que la Cote d’Ivoire aura une paix durable. Je vous remercie...
Interview réalisée par Donatien Kautcha, Abidjan
© koaci.com – Samedi 13 Juillet 2019 -Femme très active de 2002 à 2011 lors de la crise du coup d’Etat manqué (2002) qui s’est mué en rébellion et celle liée à présidentielle de 2010, Madame Bro Grébé Geneviève se lance dans un nouveau défi.
Celui de contribuer à la recherche d’une paix durable. C’est dans ce cadre que l’ancienne ministre des sports a créé, le Mouvement Citoyen pour une Nouvelle Côte d’Ivoire (MCNCI).
Dans un entretien accordé à KOACI.COM au siège dudit mouvement à Abidjan, elle dévoile son projet et se prononce également sur l’actualité socio-politique, dominée par la question de la réconciliation nationale qui stagne toujours, huit après la dernière crise, et du nouveau projet de loi de la Commission Electorale Indépendante (CEI) qui divise le pouvoir et l’opposition.
Bro Grébé revient également sur ses actes posés lors des différentes crises relevées ci-haut.
Elle affairme ne pas avoir de regret, car elle n’a fait que dire non à la guerre et que son seul regret, c’est de n’avoir pas pu convaincre les acteurs politiques pour arriver à un véritable dialogue.
Ci-dessous l’intégralité de l’interview avec l’ex présidente des femmes Patriotes...
KOACI.COM : Huit ans après la crise post-électorale, que devient Mme Bro Grébé ex-présidente de femmes Patriotes ?
Bro Grébé Géneviève : Je suis au village (Ndlr Alépé) pour respirer l’esprit pur. Je suis au champ. Nous avons mis en place depuis octobre 2018, le Mouvement Citoyen pour une Nouvelle Côte d’Ivoire (MCNCI). Ce mouvement contribue à la recherche d’une paix durable en Côte d’Ivoire. Elle vise aussi la promotion de la réconciliation nationale et la mutation des mentalités. Nous avons deux axes de travail : l’axe de la réconciliation et l’axe de la mentalité pour changer nos comportements et nos habitudes. Si nous sommes allés jusqu’à la guerre, c’est parce que nous avons adopté de mauvaises habitudes et de mauvais comportement. Tout cela doit changer pour créer un citoyen dans une nouvelle Côte d’Ivoire.
KOACI.COM : Regrettez-vous vos actes posés durant la crise de 2002 à 2011 ?
B.G.G : Je n’ai posé aucun acte que je dois regretter (...) J’ai dit non à la rébellion et à la guerre. Pour moi, la rébellion n’est pas une bonne chose, la guerre non plus. Le résultat, c’est la tristesse et la désolation. Nous ne disons pas qu’il n’y a pas de problèmes en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire à l’instar de tous les autres pays du monde à ses propres contradictions. Mais les contradictions peuvent être réglées sans violences. Aujourd’hui, au contraire les faits nous donnent raison d’avoir dit non à la guerre. La guerre a laissé des plaies tellement béantes, des meurtrissures et la déchirure de la cohésion sociale que nous avons beaucoup de peine à ressouder .Donc mon regret, c’est que je n’ai pas pu convaincre pour arriver à un véritable dialogue.
KOACI.COM : Quelles leçons tirez-vous aujourd’hui de toute cette situation ?
B.G.G : Les leçons qu’il faut tirer, c’est qu’il faut toujours aller au dialogue. C’est ce qui nous a emmenés à créer le mouvement (MCNCI) en changeant de stratégie. En allant à la rencontre de toutes les composantes de la société ivoirienne, quelque soit leurs bords politiques, confessions religieuses et appartenances ethniques. Nous parlons avec tous les ivoiriens et ivoiriennes pour leur proposer le pardon.
KOACI.COM : La Réconciliation tant annoncée est en panne sèche, qu’est ce qui manque pour qu’elle soit effective dans le pays ?
B.G.G : La Réconciliation est l’affaire de tous et de toutes. Mais comme je le dis au tenant du pouvoir, quand je les rencontre, la clé de la cohésion sociale se trouve dans leurs mains. C’est à eux de créer les conditions favorables à une Réconciliation vraie.
KOACI.COM : Pour des observateurs de la vie politique ivoirienne, le retour de Laurent Gbagbo au pays pourrait favoriser cette Réconciliation. Êtes-vous de cet avis ?
B.G.G : Il y a eu une crise grave. Un conflit qui a opposé deux camps. Pour que la Réconciliation aboutisse, il faudrait que les deux camps soient présents. C’est ce que le mot Réconciliation veut dire. Remettre ensemble des personnes qui étaient séparées. Donc le retour du président Gbagbo va favoriser, booster cette Réconciliation.
KOACI.COM : Aviez-vous rencontré Laurent Gbagbo depuis avril 2011 ? Si oui, que vous a-t-il confié ?
B.G.G : Je l’ai rencontré. Je suis allée à la Haye. Quand j’ai rencontré le président Gbagbo, il m’a dit une chose que je lui ai demandé l’autorisation de publier : « Il nous demande d’abandonner tous les esprits de revanche, et que la seule revanche à prendre, c’est d’œuvrer à la réussite de la Côte d’Ivoire. Et de cette réussite, émergera celle de toute la sous-région ouest-africaine. »
KOACI.COM : Laurent Gbagbo et son bras droit Blé Goudé bien que acquittés par la CPI ne sont toujours pas libres de leurs mouvements. Quels commentaires en faites-vous ?
B.G.G : C’est une situation incompréhensible pour des personnes qui ont été acquittées mais qui ne sont pas libres. Je pense que nous devons travailler à cela pour que nos deux parents puissent rentrer chez eux dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire. Parce que, cela apaisera le cœur d’une bonne partie de la population.
KOACI.COM : Mme Bro Grébé se définit-elle comme membre de la société civile ou actrice de la vie politique ivoirienne ?
B.G.G : J’ai été toujours de la société civile. Je suis plus connue en tant que membre de la société civile et je préfère garder cette posture.
KOACI.COM : Le nouveau projet de loi portant recomposition de la CEI qui fait débat au sein de toutes les classes, ne fait-il pas craindre des troubles en 2020 ?
B.G.G : Je n’ai pas suivi les discussions sur la nouvelle Cei parce que j’étais préoccupée par mon mouvement. Mais ce que je peux dire, c’est que la Cei elle-même est confligène. C’est pour cela qu’au MCNCI, nous appelons à une concertation nationale pour trouver un minimum de consensus sur des maux qui minent la Côte d’Ivoire et qui sont nombreux : Il y a la Cei, le découpage électoral, les conflits du foncier rural, la question de la CNI et la réconciliation elle-même qui stagne. C’est pour cela que nous avons peur de 2020. Nous avons vu ce que les élections municipales et régionales ont donné. Leur lot de violences jusqu’à mort d’hommes et de blessés. Les conflits intercommunautaires qui font régulièrement des morts. Le dernier en date, c’est le cas de Béoumi avec plus de 10 morts et de nombreux blessés. Aujourd’hui dans notre pays, n’importe quels petits incidents se terminent par la violence avec utilisation d’arme blanche et à feu. C’est pour cela que nous pensons que si, ses problèmes ne sont pas réglés avant les élections, nous courons des risques énormes.
KOACI.COM : Que fait concrètement le MCNCI, votre mouvement sur le terrain ?
B.G.G : Nos activités sont essentiellement constituées de rencontres, de meetings et des conférences, parce que nous voulons conscientiser les ivoiriens sur la nécessité d’aller au pardon.
KOACI.COM : Un dernier mot à l’endroit de vos compatriotes...
B.G.G : Le diagnostic que nous faisons de la société ivoirienne sans complaisance aucune, c’est que nous traversons une éclipse morale. C’est un diagnostic que nous avons posé depuis 2002 et les choses n’ont pas évolué dans le bon sens. Nous pensons qu’il y a une rupture d’équilibre à plusieurs niveaux : Au niveau culturel, social et politique. Au niveau économique, éthique et moral. Au plan de l’environnement et du cadre de vie. Il faut donc travailler sur ces questions pour opérer une mutation des mentalités en Côte d’Ivoire. Ça devient un citoyen nouveau débarrassé de tous ces tares pour prendre en main son destin. C’est à ce prix que la Cote d’Ivoire aura une paix durable. Je vous remercie...
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Peace101
Egardez son visage de guenon cabossé comme une pomme de terre noircie... Alors pourquoi le monde devrait regretter également que vous ayez été rééduqués ? Quelle sauvage bété et assimilée... Vous causez la mort de milliers de personnes et continuez de vous moquez... Un par un vous allez comprendre... Bande de satanés maudits et maudites...
Egardez son visage de guenon cabossé comme une pomme de terre noircie... Alors pourquoi le monde devrait regretter également que vous ayez été rééduqués ? Quelle sauvage bété et assimilée... Vous causez la mort de milliers de personnes et continuez de vous moquez... Un par un vous allez comprendre... Bande de satanés maudits et maudites...
il y a 5 ans
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plumebleu
Seul celui qui est né d'un père microbe, d’une mère microbe et donc bien évidemment lui-même microbe peut faire un tel commentaire. Impoli et mal éduqué car né des parents minables et pauvres. Ton aigreur se comprend car depuis que Dramane est au pouvoir, tu peux voler sans être inquiété et prendre soin de ta misérable et insensée famille !!!!
Seul celui qui est né d'un père microbe, d’une mère microbe et donc bien évidemment lui-même microbe peut faire un tel commentaire. Impoli et mal éduqué car né des parents minables et pauvres. Ton aigreur se comprend car depuis que Dramane est au pouvoir, tu peux voler sans être inquiété et prendre soin de ta misérable et insensée famille !!!!
il y a 5 ans
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