© Koaci.com - jeudi 04 juillet 2019 - 14:04

Ohouochi

© koaci.com – Jeudi 04 Juillet 2019 - Depuis l’avènement de multipartisme en côte d ‘Ivoire le 30 avril 1990, le peuple Akyé a toujours marqué son attachement et sa fidélité à  Laurent Gbagbo.

Cette marque de sympathie pour l’homme venu du centre-ouest du pays par des sudistes, a toujours suscité des interrogations au sein des observateurs de la scène politique ivoirienne.

Une cadre du Front Populaire Ivoirien (FPI) et fille de la région de la Mé en donne les raisons via internet.

Selon l’ancienne ministre de la solidarité, ce lien fort qui existe entre ses parents et le leader charismatique du FPI, s’explique par deux hypothèses.

« La première hypothèse qui nous semble la plus intéressante réside au niveau des idées de démocratie et de liberté défendues par Laurent Gbagbo. Ces idées rencontrent parfaitement la conception du pouvoir selon la pensée politique des Akyé. En effet, les Akyé, appartenant au grand groupe des Akan lagunaires du sud-est de la Côte d’Ivoire, sont des sociétés à  classes d’à¢ge avec un système politique reposant sur une véritable démocratie de type participatif et collégial, doté d’un dispositif d’alternance et de limitation des mandats », explique Mme Ohouochi Clotilde Yapi dont-il s’agit.

Quant à  la deuxième hypothèse, l’exilée en France révèle que le lien entre son peuple et l’ancien président ivoirien proviendrait du nom « Gbagbo » qu’il porte.

« En Akye, Gbagbo signifie: «crache-leur la vérité», pour traduire le courage et le franc-parler. De ce fait, dans nos campagnes et hameaux les militants ne disent pas : « Je suis FPI » mais plutôt : « Je suis Gbagbo ». Cela veut dire : « Je me reconnais en celui qui crache la vérité, sans peur et sans compromissions », révèle-t-elle, avant de préciser que, ce n’est nullement un culte de la personnalité mais l’engagement et la fidélité envers un leader charismatique qui fait corps de son parti, un outil de combat.

« Les Akye ont sauvé la démocratie en Côte d’Ivoire, aime à  dire Laurent Gbagbo. C’est grà¢ce à  leur engagement que le FPI, à  sa naissance officielle, n’a pas été taxé de parti tribal, de parti des gens de l’ouest. Ils lui ont permis d’avoir une assise nationale», affirme Madame Ohouochi Clotilde.

Donatien Kautcha, Abidjan