© Koaci.com - jeudi 27 juin 2019 - 20:43

Stéphane Kipré (Ph KOACI)

© koaci.com--Jeudi 27 Juin 2019-- Lors de la session parlementaire d’hier mercredi 26 juin 2019, les députés ont adopté un projet de loi portant à  5.000 Frs CFA le coût d’établissement de la carte nationale d’identité (CNI).

Si certains députés ont fait des amendements, les députés RHDP qui ont la majorité au parlement ont permis le vote de ce projet de loi.

Dans une déclaration transmise ce jeudi à  KOACI, Stéphane Kipré, président de l’Union des nouvelles générations (UNG) dit ne pas comprendre la persistance du pouvoir à  renouveler maintenant les CNI alors qu’une décision simple et qui ne coûte rien ni à  l’État ni aux contribuables existe : il faut simplement proroger les cartes d’identités actuelles.

Selon lui, cette prorogation permettrait d’aller au bout du processus électoral de 2020 surtout qu’avant la présidentielle, il y aura un recensement électoral.

Le gendre de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo s’interroge « pourquoi le pouvoir aime-t-il autant aller à  l’affrontement, au clash avec le peuple en défendant des positions controversées ? ».

« Que cache le pouvoir en voulant vaille que vaille faire établir de nouvelles pièces surtout que le marché est confié à  une entreprise sulfureuse qui fait face à  plusieurs enquêtes dans divers pays ? Je ne suis pas loin de penser que nous sommes bel et bien face d’une manœuvre pour enrichir frauduleusement les tenants du pouvoir. La mauvaise gouvernance a encore de beaux jours devant elle avec le gouvernement actuel », fait-il remarquer.

Pour Stéphane Kipré, il ne devrait avoir aucune honte pour le pouvoir Ouattara à  revenir sur une mauvaise décision.

Avec cette décision de porter le coût d’établissement de la CNI à  5000 Frs CFA, le premier responsable de l’UNG estime que beaucoup d’Ivoiriens n’auront pas cette chance de s’en établir.

« Il est aujourd’hui avéré que le monde paysan ivoirien ne pourra pas s’offrir la nouvelle carte d’identité parce que le coût des matières premières est alarmant. Un cultivateur d’anacardes devra mobiliser un sac de 50kg pour prouver son identité. Que dire des planteurs de palmiers à  huile et d’Hévéa qui ont des coûts encore plus bas. Même les producteurs de cacao et de café ne sont pas en reste. Les temps sont durs pour le monde paysan et notre pouvoir ne pense qu’à  se remplir les poches alors qu’ils ont baptisé l’année 2019, « année du social ». Comment y arriveront les fonctionnaires, les étudiants et surtout les chômeurs? », s’est-il interrogé.


Jean Chrésus