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Burkina Faso: La FIJ appelle au retrait de la réforme du Code pénal
© Koaci.com - mercredi 26 juin 2019 - 13:07Vue des députés adoptant le nouveau code pénal lors d’une plénière extraordinaire
©Koaci.com - Mercredi 26 juin 2019 - La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a appelé, dans un communiqué de presse, au retrait du nouveau code pénal qui constitue une violation caractérisée de la liberté de la presse.
L’Assemblée nationale du Burkina Faso a adopté le 21 juin une réforme du Code pénal qui prévoit jusqu’à dix années de prison pour la diffusion d’informations relatives aux opérations militaires.
La réforme est présentée par le gouvernement comme un moyen de renforcer la lutte contre les groupes terroristes, notamment l’organisation Etat islamique et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, dont les attaques, qui ont fait au moins 450 morts depuis 2015, se font de plus en plus fréquentes sur le territoire burkinabé.
Mais pour la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et l’Association des journalistes du Burkina (AJB), le nouveau code pénal contient de nombreuses dispositions qui mettent danger la liberté de la presse au Burkina Faso.
«La réforme du Code pénal burkinabé restreint considérablement le travail des journalistes et de la liberté d’informer. Elle risque par exemple de faire obstacle à des enquêtes sur d’éventuelles exactions commises par l’armée. Il s’agit d’une loi liberticide, et nous appelons à son retrait immédiat», a indiqué le Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger.
Le président de l’AJB Guezouma Sanogo a lui dénoncé une « caporalisation de l’information relative aux actes terroristes et un bà¢illonnement de la presse nationale ».
« Ce projet de loi interdit tout simplement aux journalistes de faire des reportages en cas d’attaque terroriste dans la mesure où leur présence même sur les lieux est criminalisée », a-t-il estimé.
Aux termes du nouveau code pénal, désormais , quiconque communiquera des informations relatives aux déplacements ou aux armes des forces armées ou qui seraient à même de « démoraliser » les soldats sera passible de peines pouvant aller jusqu’à dix années de prison, souligne la FIJ.
La diffusion d’« images et sons de scènes d’infractions de nature terroriste » sera punie par la loi, sauf à obtenir une autorisation préalable délivrée par l’Etat, souligne également le communiqué.
En rappel, la FIJ est une organisation représentant plus de 600.000 journalistes dans 146 pays dans le monde.
Boa correspondant permanent de KOACI à Ouagadougou
©Koaci.com - Mercredi 26 juin 2019 - La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a appelé, dans un communiqué de presse, au retrait du nouveau code pénal qui constitue une violation caractérisée de la liberté de la presse.
L’Assemblée nationale du Burkina Faso a adopté le 21 juin une réforme du Code pénal qui prévoit jusqu’à dix années de prison pour la diffusion d’informations relatives aux opérations militaires.
La réforme est présentée par le gouvernement comme un moyen de renforcer la lutte contre les groupes terroristes, notamment l’organisation Etat islamique et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, dont les attaques, qui ont fait au moins 450 morts depuis 2015, se font de plus en plus fréquentes sur le territoire burkinabé.
Mais pour la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et l’Association des journalistes du Burkina (AJB), le nouveau code pénal contient de nombreuses dispositions qui mettent danger la liberté de la presse au Burkina Faso.
«La réforme du Code pénal burkinabé restreint considérablement le travail des journalistes et de la liberté d’informer. Elle risque par exemple de faire obstacle à des enquêtes sur d’éventuelles exactions commises par l’armée. Il s’agit d’une loi liberticide, et nous appelons à son retrait immédiat», a indiqué le Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger.
Le président de l’AJB Guezouma Sanogo a lui dénoncé une « caporalisation de l’information relative aux actes terroristes et un bà¢illonnement de la presse nationale ».
« Ce projet de loi interdit tout simplement aux journalistes de faire des reportages en cas d’attaque terroriste dans la mesure où leur présence même sur les lieux est criminalisée », a-t-il estimé.
Aux termes du nouveau code pénal, désormais , quiconque communiquera des informations relatives aux déplacements ou aux armes des forces armées ou qui seraient à même de « démoraliser » les soldats sera passible de peines pouvant aller jusqu’à dix années de prison, souligne la FIJ.
La diffusion d’« images et sons de scènes d’infractions de nature terroriste » sera punie par la loi, sauf à obtenir une autorisation préalable délivrée par l’Etat, souligne également le communiqué.
En rappel, la FIJ est une organisation représentant plus de 600.000 journalistes dans 146 pays dans le monde.
Boa correspondant permanent de KOACI à Ouagadougou
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