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Côte d'Ivoire: Affaire Gbagbo et Blé Goudé, la représentante des victimes n'en démord pas et souhaite la poursuite du procès à la CPI
© Koaci.com - lundi 24 juin 2019 - 09:12Gbagbo et Blé Goudé le 1er février 2019-
© koaci.com – Lundi 24 Juin 2019-Malgré la décision de juges de la chambre de première instance I prise le 1er février 2019, Paolina Massidda ne démord pas.
Dans une nouvelle requête déposée à la Cour Pénale Internationale (CPI), la Représentante légale des victimes demande respectueusement à la Chambre de première instance de rejeter les Requêtes de la Défense et de continuer le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
Elle rappelle le droit des victimes de connaître la vérité sur ce qui leur est arrivé et d’obtenir justice pour les crimes qu’elles ont subis et pour lesquels elles continuent de souffrir aujourd’hui.
« Les victimes contribuent à la procédure en acceptant de partager et d’expliquer leurs souffrances et de parler des nombreuses conséquences de ces crimes sur leur vie, leur famille et leur communauté. Elles participent au procès dans l’espoir qu’un tribunal impartial leur rendra un jour justice. Mais les derniers développements dans l’affaire ont éveillé chez elles des craintes considérables », indique-t-elle dans son document.
Elle soutient que, lesdites victimes sont préoccupées par le retard pris par la procédure, dû à la décision de la Chambre d’examiner les requêtes déposées par la Défense sur la possibilité que les preuves présentées jusqu’à présent puissent ne pas suffire pour prononcer une déclaration de culpabilité.
« Plus fondamentalement, elles ont exprimé leur déception parce qu’elles considèrent que les éléments de preuve présentés par l’Accusation montrent clairement qu’elles ont été ciblées en raison de leur nationalité, de leur ethnie ou de leur affiliation politique (réelle ou supposée) et que les accusés ont mis en place un plan en vue de les persécuter. Les victimes ont indiqué que les éléments de preuve présentés doivent être lus dans le contexte global de la situation politique qui prévalait en Côte d’Ivoire à partir de 2002. En effet, elles considèrent que les événements survenus pendant la crise postélectorale de 2010-2011 sont directement liés aux événements de 2002 et sont en réalité le point culminant d’une détérioration progressive de l’atmosphère sociale et politique régnant en Côte d’Ivoire depuis le décès de Félix Houphouët-Boigny et qui trouve son origine dans le concept d’Ivoirité », poursuit-elle.
La Représentante légale soutient donc que la Chambre doit examiner les éléments de preuve à la lumière du contexte culturel et historique spécifique à la Côte d’Ivoire.
Elle soutient à cet égard que le standard de preuve que devrait utiliser la Chambre pour évaluer les Requêtes de la Défense est celui de savoir si le dossier de l’Accusation s’est écroulé ou s’il existe, au « premier regard », suffisamment d’éléments de preuve en vertu desquels une Chambre de première instance raisonnable pourrait déclarer les accusés coupables.
Reste désormais à savoir si la requête de Paolina Massidda aura un écho favorable auprès des juges la chambre de première instance I qui ont prononcé la relaxe des accusés pour insuffisances de preuves.
Donatien Kautcha, Abidjan
© koaci.com – Lundi 24 Juin 2019-Malgré la décision de juges de la chambre de première instance I prise le 1er février 2019, Paolina Massidda ne démord pas.
Dans une nouvelle requête déposée à la Cour Pénale Internationale (CPI), la Représentante légale des victimes demande respectueusement à la Chambre de première instance de rejeter les Requêtes de la Défense et de continuer le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
Elle rappelle le droit des victimes de connaître la vérité sur ce qui leur est arrivé et d’obtenir justice pour les crimes qu’elles ont subis et pour lesquels elles continuent de souffrir aujourd’hui.
« Les victimes contribuent à la procédure en acceptant de partager et d’expliquer leurs souffrances et de parler des nombreuses conséquences de ces crimes sur leur vie, leur famille et leur communauté. Elles participent au procès dans l’espoir qu’un tribunal impartial leur rendra un jour justice. Mais les derniers développements dans l’affaire ont éveillé chez elles des craintes considérables », indique-t-elle dans son document.
Elle soutient que, lesdites victimes sont préoccupées par le retard pris par la procédure, dû à la décision de la Chambre d’examiner les requêtes déposées par la Défense sur la possibilité que les preuves présentées jusqu’à présent puissent ne pas suffire pour prononcer une déclaration de culpabilité.
« Plus fondamentalement, elles ont exprimé leur déception parce qu’elles considèrent que les éléments de preuve présentés par l’Accusation montrent clairement qu’elles ont été ciblées en raison de leur nationalité, de leur ethnie ou de leur affiliation politique (réelle ou supposée) et que les accusés ont mis en place un plan en vue de les persécuter. Les victimes ont indiqué que les éléments de preuve présentés doivent être lus dans le contexte global de la situation politique qui prévalait en Côte d’Ivoire à partir de 2002. En effet, elles considèrent que les événements survenus pendant la crise postélectorale de 2010-2011 sont directement liés aux événements de 2002 et sont en réalité le point culminant d’une détérioration progressive de l’atmosphère sociale et politique régnant en Côte d’Ivoire depuis le décès de Félix Houphouët-Boigny et qui trouve son origine dans le concept d’Ivoirité », poursuit-elle.
La Représentante légale soutient donc que la Chambre doit examiner les éléments de preuve à la lumière du contexte culturel et historique spécifique à la Côte d’Ivoire.
Elle soutient à cet égard que le standard de preuve que devrait utiliser la Chambre pour évaluer les Requêtes de la Défense est celui de savoir si le dossier de l’Accusation s’est écroulé ou s’il existe, au « premier regard », suffisamment d’éléments de preuve en vertu desquels une Chambre de première instance raisonnable pourrait déclarer les accusés coupables.
Reste désormais à savoir si la requête de Paolina Massidda aura un écho favorable auprès des juges la chambre de première instance I qui ont prononcé la relaxe des accusés pour insuffisances de preuves.
Donatien Kautcha, Abidjan
Par Koaci
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audreyjosey2008
Donc si je comprend bien se sont les temoins de LG et CBG qui vont prouvé qu'il sont coupable quoi ?? vraiment quand tu espere c'est bon ooh
Donc si je comprend bien se sont les temoins de LG et CBG qui vont prouvé qu'il sont coupable quoi ?? vraiment quand tu espere c'est bon ooh
il y a 5 ans
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liamaksel70
mais blanc même c'est pas la peine quoi......donc depuis combien d'années la c'est quelle mensonge vous voulez encore nous demontrer .......kittééééééé
mais blanc même c'est pas la peine quoi......donc depuis combien d'années la c'est quelle mensonge vous voulez encore nous demontrer .......kittééééééé
il y a 5 ans
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tiapoho
Analyser les événements de 2010/2011 dans le contexte global de la dégradation socio-politique depuis le décès d'Houphouet Boigny...... C'est cette démarche que la défense de Laurent GBAGBO et de BLÉ Goudé a toujours proposé... PAOLO Massida serait-elle subitement visitée par la lumière de l'objectivité? Malheureusement, dans cette perspective, LG et BLE Goudé ne seraient plus détenus (Ce qui est le voeu le plus cher de leurs adversaires politiques),du moment qu'ils sont déjà acquittés, et les conclusions du procès auront à coup sûr un effet Boomerang. Cette requête de PAOLO Massida est tout simplement semblable au baroud d'honneur de la combattante
Analyser les événements de 2010/2011 dans le contexte global de la dégradation socio-politique depuis le décès d'Houphouet Boigny...... C'est cette démarche que la défense de Laurent GBAGBO et de BLÉ Goudé a toujours proposé... PAOLO Massida serait-elle subitement visitée par la lumière de l'objectivité? Malheureusement, dans cette perspective, LG et BLE Goudé ne seraient plus détenus (Ce qui est le voeu le plus cher de leurs adversaires politiques),du moment qu'ils sont déjà acquittés, et les conclusions du procès auront à coup sûr un effet Boomerang. Cette requête de PAOLO Massida est tout simplement semblable au baroud d'honneur de la combattante
il y a 5 ans
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Peace101
Oui madame... Je valide à 101%... C'était une parodie de justice avec une procureure incompétente qui a bà¢clé tout. Qu'elle fut nulle !!! Ce procès devrait être un slam dunk... Ces tueurs sauvages bétés évadés conditionnels doivent payer pour leurs crimes. On observe...
Oui madame... Je valide à 101%... C'était une parodie de justice avec une procureure incompétente qui a bà¢clé tout. Qu'elle fut nulle !!! Ce procès devrait être un slam dunk... Ces tueurs sauvages bétés évadés conditionnels doivent payer pour leurs crimes. On observe...
il y a 5 ans
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