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Burkina Faso : Un nouveau code pénal adopté, bien que jugé liberticide
© Koaci.com - samedi 22 juin 2019 - 10:07L'Assemblée Nationale
Koaci.com - Samedi 22 juin 2019 - Le Burkina Faso a adopté un nouveau code pénal qui prévoit jusqu’à dix ans de prison pour la diffusion d’informations sur des opérations militaires.
Le nouveau code pénal, présenté par les autorités comme un moyen de renforcer la lutte contre les groupes armés, le grand banditisme et les dérives sur les réseaux sociaux, notamment la démoralisation des forces de défense et de sécurité, a été voté par 103 députés pour, sept contre et quatre abstention, le rendant applicable immédiatement.
Avant le vote, les groupes parlementaires de l’opposition (UPC, CDP et PJRN) ont dans une déclaration conjointe demandée le retrait ou la suspension pour permettre la participation inclusive de tous les acteurs concernés.
A la veille du vote de la loi, sept organisations professionnelles de médias avaient transmis une interpellation à l’ensemble des groupes parlementaires où ils s’insurgeaient contre certaines dispositions jugées liberticides.
A titre d’exemple, un nouveau article inséré dans le code pénal dispose que : «Est puni d’une peine d’emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende d’un million à dix millions de franc CFA, quiconque publie ou relaie en direct ou dans un temps voisin, par un moyen de communication, quel qu’en soit le support, des informations, images ou sons de nature à compromettre le déroulement d’une opération ou d’une intervention des forces de défense et de sécurité en cas de commission d’actes de terrorisme ».
Pour l’association des journalistes du Burkina (AJB), « il est clair que ceux qui sont visés sont indiscutablement les journalistes et plus particulièrement les journalistes de l’audiovisuel (radio et télévision) et les médias en ligne (multimédia) ».
Selon cette organisation professionnelle, « la simple idée de vouloir interdire la couverture en directe des actes terroristes au moment où ils se déroulent est une atteinte grave non seulement à la liberté de la presse mais au droit à l’information du citoyen tel que consacré par la constitution ».
Un second nouveau article dispose que « Est puni d’une peine d’emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende d’un million à dix millions de franc CFA, quiconque publie ou relaie sans autorisation, par quelque moyen de communication que ce soit et quel qu’en soit le support, des images ou sons d’une scène d’infraction de nature terroriste ».
Au terme de cette disposition, aucun journaliste ne devrait pouvoir exploiter, bien que ce soit dans le cadre professionnel, des éléments sonores ou visuels d’une scène de nature terroriste sans requérir au préalable une autorisation.
« L’objectif recherché ici, c’est l’omerta totale sur les actes terroristes : tout le monde doit se taire et ne plus rien dire en ce qui concerne les actes terroristes au Burkina », a dénoncé l’AJB.
Boa, Ouagadougou
Koaci.com - Samedi 22 juin 2019 - Le Burkina Faso a adopté un nouveau code pénal qui prévoit jusqu’à dix ans de prison pour la diffusion d’informations sur des opérations militaires.
Le nouveau code pénal, présenté par les autorités comme un moyen de renforcer la lutte contre les groupes armés, le grand banditisme et les dérives sur les réseaux sociaux, notamment la démoralisation des forces de défense et de sécurité, a été voté par 103 députés pour, sept contre et quatre abstention, le rendant applicable immédiatement.
Avant le vote, les groupes parlementaires de l’opposition (UPC, CDP et PJRN) ont dans une déclaration conjointe demandée le retrait ou la suspension pour permettre la participation inclusive de tous les acteurs concernés.
A la veille du vote de la loi, sept organisations professionnelles de médias avaient transmis une interpellation à l’ensemble des groupes parlementaires où ils s’insurgeaient contre certaines dispositions jugées liberticides.
A titre d’exemple, un nouveau article inséré dans le code pénal dispose que : «Est puni d’une peine d’emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende d’un million à dix millions de franc CFA, quiconque publie ou relaie en direct ou dans un temps voisin, par un moyen de communication, quel qu’en soit le support, des informations, images ou sons de nature à compromettre le déroulement d’une opération ou d’une intervention des forces de défense et de sécurité en cas de commission d’actes de terrorisme ».
Pour l’association des journalistes du Burkina (AJB), « il est clair que ceux qui sont visés sont indiscutablement les journalistes et plus particulièrement les journalistes de l’audiovisuel (radio et télévision) et les médias en ligne (multimédia) ».
Selon cette organisation professionnelle, « la simple idée de vouloir interdire la couverture en directe des actes terroristes au moment où ils se déroulent est une atteinte grave non seulement à la liberté de la presse mais au droit à l’information du citoyen tel que consacré par la constitution ».
Un second nouveau article dispose que « Est puni d’une peine d’emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende d’un million à dix millions de franc CFA, quiconque publie ou relaie sans autorisation, par quelque moyen de communication que ce soit et quel qu’en soit le support, des images ou sons d’une scène d’infraction de nature terroriste ».
Au terme de cette disposition, aucun journaliste ne devrait pouvoir exploiter, bien que ce soit dans le cadre professionnel, des éléments sonores ou visuels d’une scène de nature terroriste sans requérir au préalable une autorisation.
« L’objectif recherché ici, c’est l’omerta totale sur les actes terroristes : tout le monde doit se taire et ne plus rien dire en ce qui concerne les actes terroristes au Burkina », a dénoncé l’AJB.
Boa, Ouagadougou
Par Koaci
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