Côte d'Ivoire: Reprise du dialogue politique, Marcel Amon-Tanoh « L'Union Européenne doit consulter davantage les africains et respecter leur choix »
Marcel Amon-Tanoh plaide pour que l’UE consulte davantage les africains
© koaci.com — Samedi 8 juin 2019 —Le dialogue politique entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne a repris aujourd’hui à Abidjan. Cette première session de l’année 2019 a été coprésidée part le ministre des Affaires Etrangères, Marcel Amon-Tanoh.
Une des recommandations de la session inaugurale tenue le 24 janvier 2019 a prévu la tenue cette année de deux sessions et il est également convenu entre les sessions du dialogue politique, un comité bipartite de suivi de rencontre tous les deux mois pour un suivi régulier des principaux sujets.
Le ministre Marcel Amon-Tanoh a souhaité la fixation de la feuille de route de ce comité de suivi en vue de la seconde rencontre qui se tiendra avant la fin de l’année sur un agenda qu’il veut plus centré sur les grandes lignes directives.
Au cours de la session du jour, le ministre ivoirien des Affaires étrangères a salué les excellentes coopérations tant bilatérale que multilatérale avec l’Union Européenne et ses États membres.
La relation entre la Côte d’Ivoire et l’Union Européenne, est politique, économique et commerciale et est en outre soutenue par une coopération active.
Selon Marcel Amon Tanoh, la dimension première de cette relation doit être humaine et fondée sur la solidarité et la dimension politique de cette relation doit être caractérisée par la réciprocité et le respect mutuel.
«L’Union Européenne doit consulter davantage les africains et respecter leur choix. L’Afrique et l’Europe doivent dessiner un nouveau partenariat basé sur la confiance et le respect réciproque sur la communauté des valeurs d’intérêt et de destin, » a ajouté Marcel Amon-Tanoh.
Il a rappelé que l’Afrique diversifie ses partenariats mais elle n’oublie pas qui sont ses partenaires traditionnels.
Pour lui, l’avenir de la jeunesse et l’autonomisation des femmes doivent faire partir des aspects essentiels de la dimension humaine de la relation avec l’UE.
«Notre relation doit aussi s’étendre à la dimension internationale que mondiale. L’Afrique attend un soutien ferme de l’Europe à la réforme du système des nations unies pour une représentation plus digne et plus juste du continent, notamment au sein du Conseil de sécurité. La dimension économique de notre relation doit être équitable et profitable pour les deux parties, »a mentionné le ministre ivoirien.
Il s’est félicité de la volonté européenne de mettre en place de nouveaux instruments pour stimuler l’investissement en appui aux efforts du gouvernement ivoirien et offrir un meilleur climat aux affaires à travers diverses réformes qui lui ont permis d’être classée parmi les top dix mondial des pays les plus réformateurs selon le rapport de Doing business.
Il reconnaît que la mobilisation de l’investissement privé africain et étranger est d’autant plus spéciale que l’aide publique au développement semble atteindre ses limites, même si elle reste indispensable.
«Par ailleurs, les dispositifs de facilitation des échanges commerciaux mises en place par l’Union Européenne n’ont pas produit tous les effets économiques qu’on pouvait en attendre en thème de développement durable et inclusive. Des raisons sans doute imputables à toutes les parties, » a déploré le ministre des Affaires étrangères.
En matière de coopération, il a indiqué que les performances de part et d’autre sont à saluer en rappelant qu’il a personnellement été invité à signer en janvier dernier à Bruxelles, un avenant au 11 ème FED d’un montant de 35 millions d’euros soit 23,3 milliards de FCFA accordés à la Côte d’Ivoire. «Cet appui porte l’enveloppe globale du programme indicatif national du 11ème FED 2014-2020 de 273 à 308 millions d’euros soit, environ 202 milliards de FCFA, » a déclaré le ministre.
727,5 milliards de FCFA seront investis dans le programme social 2019-2020 et selon le ministre Marcel Amon-Tanoh, 177 milliards de FCFA restent à mobiliser.
Au titre d’un dialogue égal à égal et de la nécessaire réciprocité, il a suggéré l’inscription à l’agenda quelques sujets concernant la situation dans l’Union Européenne et dans ses États membres susceptibles d’avoir un impact direct et indirect en Côte d’Ivoire et en Afrique.
«Pour l’avenir nous devrons réserver à notre agenda l’inscription de sujets plus stratégiques, » a-t-il conclu.
Wassimagnon
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On revient toujours au même point de départ défendu par votre prédécesseur le PRÉSIDENT LAURENT GBAGBO " gagnant gagnant ". Au fond les pressions s'accentuent sur le régime, L UE exige une clarification et un audit économique sur la gestion calamiteuse de Ouattara. Cette réunion en cache quelques chose plus dérangeant sur la légitimité du pouvoir. Affaire a suivre...
Bien entendu. On s'en rappelle en 2010, le peuple ivoirien avait décidé avec la défaite cinglante d'un sauvage batard libérien en exil, il a voulu bruler le pays avec 3 mille morts. Juste pour dire que ce choix des peuples doit souvent être protégé contre des imposteurs sanguinaires comme le tueur maudit koudou de mama auteur de milliers de morts pendant et après son règne. On observe...
On n'ose pas dire "gagnant gagnant", car cela revient à donner raison au Pr Gbagbo, alors on utilise des artifices du genre "dialogue égal à égal". Oooh hooonte!!!!!!. La reconnaissance même tardive de ce que disait le visionnaire Gbagbo est toujours à saluer!!!. Comme dit le proverbe "il n' y a que les imbéciles qui ne changent pas"
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