© Koaci.com - samedi 04 mai 2019 - 15:01

Macron et Haftar

© Koaci.com- Samedi 04 Mai 2019- La France est critiquée pour son soutien au Maréchal Khalifa Haftar , qui mène une offensive depuis le 04 Avril pour déloger des milices de Tripoli, capitale libyenne, avons nous appris.

Plusieurs milliers de Libyens sont encore sortis vendredi pour dénoncer l'offensive militaire du maréchal Khalifa Haftar, et le soutien de la France, critiquée pour son rôle ambiguë dans la crise.

« Nous, le peuple libyen, avons été très choqués d'apprendre que la France soutient ce terroriste d'Haftar. La position française est totalement hypocrite." C'est pourtant sur cette même place que les habitants de Tripoli avaient fêté il y a huit ans la chute de Khadafi avec l'aide de la France, aujourd'hui conspuée » a déclaré une manifestante.

La polémique sur le dossier libyen ne cesse d’enfler.

Dans un entretien , le ministre français des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian a reconnu le soutien de son pays à  Khalifa Haftar pour lutter contre le terrorisme, mais dit ne pas être informé de son offensive .

« D’abord , la France est en Libye pour combattre le terrorisme. C’est notre objectif prioritaire dans la région, et depuis longtemps, car, dès l’opération française au Mali - «Serval», 2013 -, nous nous sommes aperçus que la plupart des armes venaient de Libye et que beaucoup de groupes y avaient des bases arrière, à  commencer par Aqmi » a-t-il déclaré.

Pour lui , si la France est aussi active en Libye, c’est également pour lutter contre les trafics, y compris le pire, celui des êtres humains.

En Avril dernier , 13 français, détenteurs de passeports diplomatiques avaient été interpellés en possession d’armes et de munitions , dont certaines non déclarées , à  la frontière Ras Jedir, à  la frontière entre la Libye et la Tunisie.

Pour rappel , les combats entre les forces alliées au GNA et l'ANL du Maréchal Haftar, ont fait, depuis le Avril au moins 376 morts et 1.822 blessés, selon l' OMS. Plus de 40.000 personnes ont également fui les combats, selon l'ONU.


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