Cameroun : En proie à plusieurs crises le pays fait face à une inflation de 1,1% en 2018
© koaci.com- Mardi 2 Avril 2019- Le Cameroun qui est confronté à plusieurs crises sécuritaires, notamment à l’Extrême-nord avec Boko Haram, au Nord-ouest et au Sud-ouest par la crise anglophone, fait face à une inflation galopante.
En effet, selon l’institut national de la statistique (INS) le taux d’inflation s’est accéléré de 1,1% en 2018 au Cameroun, après une évolution de 0,6% en 2017 et 0,9% en 2016.
Cette remontée de l’inflation est due en grande partie à l’augmentation des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (1,2%), des articles d’habillement et chaussures (1,9%), ainsi que des restaurants et hôtels (1,7%) expliquent les experts de l’INS.
Une observation des différents graphiques permet de voir que la hausse des prix des produits alimentaires résulte de la progression des prix des poissons et fruits de mer (6,5%), des pains et céréales (4,9%), ainsi que des laits, fromages et œufs (1,9%).
La plus forte hausse des prix est enregistrée à Bertoua (2,8% après 2,6% en 2017), suivie de Buéa (2,0% après 0,3% en 2017), Garoua (1,6% après 0,8% en 2017), Ngaoundéré (1,3% après 0,4% en 2017), Yaoundé (1,1% après 0,8% en 2017) et Bamenda (1,1% après 0,2% en 2017).
Les autres villes ont enregistré une hausse de prix inférieure à 1%. Il s’agit de Douala (0,7% après 0,2% en 2017), Maroua (0,7% après 1,0% en 2017), Bafoussam (0,5% après 1,0% en 2017) et Ebolowa (0,5% après 0,9% en 2017).
Les experts de l’INS invitent le gouvernement à poursuivre sa politique de lutte contre la vie chère notamment par le maintien de son soutien aux services sociaux de base, le contrôle des prix de certains produits de première nécessité en raison de l’assouplissement des conditions d’importation (le riz, les poissons surgelés, le blé, le lait en poudre ou concentré et les sucres), l’extension à partir de février 2019 des tranches sociales de consommation d’eau et d’électricité exonérées de TVA, et le maintien des prix des produits pétroliers à la pompe.
Les mesures gouvernementales restent menacées par la dégradation de la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où se trouvent d’importantes zones de production agricole et la plus grande entreprise agro-industrielle nationale.
Autre facteur de l’inflation, la hausse des prix des boissons alcoolisées et non alcoolisées. Pour les experts de l’INS, l’inflation restera contenue au Cameroun en dessous de la norme communautaire.
En guise de rappel, un bras de fer qui est loin de s’achever vient d’opposer le ministère du commerce aux sociétés brassicoles et aux importateurs de riz et de poissons.
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Armand Ougock, Yaoundé
-Joindre la rédaction camerounaise de koaci.com à Yaoundé: (+237) 691 15 42 77 ou cameroon@koaci.com
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