© Koaci.com – Mercredi 27 Février 2019 – Le président du comité politique Guillaume Soro, après la rencontre avec l’ancien premier ministre Charles Konan Banny s’est rendu chez Bamba Moriféré, président du Rassemblement du Peuple de Côte d'Ivoire (RPCI), comme constaté par KOACI.

Guillaume Soro, comme chez Banny a dit être allé informer son hôte de la création de son comité politique, un instrument de réflexion.

Saisissant l’occasion de la visite de l’ancien président de l’Assemblée nationale et député de Ferkessédougou, Bamba Moriféré a salué la visite de Guillaume Soro avant de relever des cas de violation des droits et libertés en Côte d’Ivoire. Pour lui cela s’apparente à  ce qu’on pourrait appeler une terreur d’État ou un terrorisme d’État.

« Nous avons été très heureux de recevoir le président Guillaume Soro. Cette rencontre se situe malheureusement à  un moment où la situation dans notre pays est très grave. Plus près de nous aujourd’hui, il y a des leaders étudiants qui ont été arrêtés, embastillés dans des conditions qui s’apparentent à  ce qu’on peut appeler une terreur d’État ou un terrorisme d’État. Comment vous pouvez comprendre qu’aujourd’hui en Côte d’Ivoire, après toutes les luttes que nous avons mené pour le pluralisme dans ce pays, qu’on aille arrêter un étudiant chez lui par des véhicules 4*4, des personnes cagoulées, on lui a bandé les yeux et aujourd’hui il est accusé alors qu’il était chez lui, de troubles à  l’ordre public. Plus près de nous, vous avez vu à  Bouaké où des enseignants grévistes sont attaqués. Toutes ces situations sont inédites en Côte d’Ivoire » a fait remarquer Bamba Moriféré.
Terminant le professeur a souligné à  son hôte qu’il est temps que tous les ivoiriens ensemble pour l’intérêt supérieur de la nation se mettent ensemble dans une plateforme la plus large possible.

« Le pays est donc dans une situation très grave. Il était temps que tous les ivoiriens ensembles pour l’intérêt supérieur de la nation se mettent ensemble dans une plateforme la plus large possible pour défendre la démocratie, pour défendre l’État de droit, pour défendre la bonne gouvernance, pour défendre notre patrie commune. C’est la Côte d’Ivoire que nous avons en commun. Qu’on soit social-démocrate, libéral ou centriste, c’est une plateforme minimum que nous avons en commun. Et j’ai donc dit au président que dans les jours et semaine qui viennent, il serait bon que nous puissions réfléchir ensemble pour sortir la Côte d’Ivoire de la situation que nous connaissons aujourd’hui, parce qu’il y a péril en la demeure, si nous ne prenons garde, nous allons vers un chaos», a-t-il conclu.

Enfin, après Banny et Bamba Moriféré, demain, sauf changement de dernière minute, Guillaume Soro rencontrera Pascal Affi N'Guessan.

Jean Chrésus