© Koaci.com - jeudi 14 février 2019 - 09:50

© Koaci.com – Jeudi 14 Février 2019 – Le mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (MVCI), parti politique proche de Guillaume Soro dont ALain Lobognon est le vice-président n’aura pas attendu longtemps pour se prononcer sur la décision des juges d’appel.

Quelques heures après le verdict d’Ali Yéo premier juge président de la cour d’appel d’Abidjan, condamnant à  6 mois d’emprisonnement avec sursis Alain Lobognon, le parti de Félicien Sékongo réagit.

Dans un communiqué parvenu dans la soirée du mercredi 19 février à  KOACI, Habib Sanogo, vice-président et porte-parole Adjoint au MVCI a tenu « à  souligner, en prenant la communauté nationale et internationale à  témoin, que cette condamnation par la Cour d’Appel entérine un grave manquement à  la Constitution et aux lois » de la Côte d’Ivoire.

« Le député Alain Lobognon, en plus d’être député en exercice, bénéficie également du statut d’ancien membre du Gouvernement, et que à  ce double titre il bénéficiait d’une immunité y compris dans l’hypothétique cas d’un flagrant délit, pour lequel la loi le protège sans équivoque. Le MVCI rappelle aux membres des gouvernements passés, présents et à  venir, que par la condamnation d’un ancien membre du Gouvernement, ils ne sont plus protégés par la loi de 2005 qui jusqu’à  présent leur donnait une immunité en matière de flagrant délit », précise le communiqué.

Tout en demandant à  tous leurs militants et sympathisants de se tenir prêts et en ordre de bataille, le parti de Félicien Sekongo a rappelé aux députés en exercice, que par « la condamnation d’un député, malgré la demande d’abandon des poursuites du Bureau de l’Assemblée Nationale, compétent hors session à  prendre pareille décision, qu’ils ne sont plus protégés par la loi dont ils sont pourtant les garants ».

Pour rappel, Alain Lobognon avait été placé sous mandat de dépôt et déféré le 15 janvier dernier à  la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) pour divulgation de fausses nouvelles sur internet. Il sera présenté devant les juges du tribunal de première instance d’Abidjan Plateau qui, dans leur décision du 29 janvier dernier l’ont condamné à  12 mois de prison fermé assortie de 300.000 F CFA d’amende. Une décision qui avait été qualifiée de parodie de justice par les avocats de Lobognon qui ont interjeté appel. La cour d’appel statuant hier mercredi a condamné l’ancien ministre des sports à  6 mois d’emprisonnement avec sursis.

Jean Chrésus