Côte d'Ivoire : Bouaké, fermeture imminente de FILTISAC, une structure interpelle le gouvernement
© koaci.com -Vendredi 8 Février 2019 -L'usine de FILTISAC (Filatures, Tissages, Sacs Côte d'Ivoire), mettra dans les prochains jours, la clé sous le paillasson.
Telle est l'annonce donnée à KOACI ce Vendredi 08 Février par Honoré Kouamé, responsable du CNCIP ( Comité National pour une Côte d'Ivoire Industrielle et Prospère), qui milite en faveur de l'industrialisation en Côte d'Ivoire.
« Il ne faut pas fermer la dernière usine à Bouaké » supplie Honoré Kouamé qui fait savoir par la suite que se serait un désastre pour environ mille personnes qui travaillent dans cette usine.
« Il faut qu'on sauve l'économie de Bouaké. Bouaké est la deuxième ville en terme de superficie et de population, auparavant était deuxième ville économique, se retrouve aujourd'hui à la douzième place économique de notre pays. On n'est même pas cité parmi les dix premiers (...)
La plupart des entreprises de Bouaké sont en train d'être fermées. Les deux dernières informations que nous avons reçues doivent vraiment nous alarmer. Parlant de FIBACO qu'on appelle FILTISAC SA de Bouaké, qui aux dernières nouvelles, ferme le 28 Février.
C'est extrêmement grave. Bouaké risque beaucoup de dangers si toutes nos entreprises sont fermées. Il faut qu'on interpelle nos autorités pour leurs dire de regarder du côté de Bouaké parceque l'économie à un soucis car des usines décident de fermer.
Il y a aussi la SITAB qui est sous le coup de fermeture. N'oublions pas que la SITAB est la seule usine de Bouaké, qui est restée même pendant la crise de 2002 jusqu'à ce jour. Si aujourd'hui, cette structure connait des problèmes jusqu'au point de fermer, il faut qu'on se réveille pour pouvoir sauver cette usine.
À travers les informations que nous avons reçues, le gouvernement Ivoirien peut et doit vraiment faire quelque chose pour sauver la SITAB (...)
Aujourd'hui,on nous parle de 37% dans l'annexe fiscale de taxation. Il y a eu un problème qui a amené la SITAB à cette situation. Depuis 2015, l'état a sauté la différenciation fiscale qui existait. C'est ce qui fait qu'il est moins cher d'importer que de produire sur place...
Aujourd'hui, l'état met au même pied d'égalité, celui qui produit sur place et celui qui importe. C'est ce qui fait la difficulté de la SITAB ce jour. Depuis 2016, la SITAB ne fait que des pertes. J' interpelle nos autorités à ce que l'état retourne sur la différenciation fiscale. On empêche pas la taxe, mais il ne faut pas favoriser ceux qui importent (...)
Je lance un appel pour sauver la dernière usine de Bouaké, celle qui a toujours été citoyenne pour permettre à ces milliers d'employés de préserver leur poste.» plaide le responsable Honoré Kouamé.
T.K.Emile
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Nous sommes dans un régime de commerçants. Il préfère importer et vendre que de produire sur place : c'est moins fastidieux.
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