Kanabein Oumar
© koaci.com - Lundi 11 Search 11 Février 2019 -L’actualité à l’Université Félix Houphouët-Boigny est marquée depuis le 04 Février 2019 par une grève illimitée des enseignants ainsi que des sanctions disciplinaires à l’encontre de 8 enseignants appartenant au syndicat CNEC.
Le porte-parole du Collectif des Enseignants-chercheurs et Chercheurs (CODEC) Dr Yéo
Kanabein Oumar Search Kanabein Oumar a abordé tous ces points au cours d’une rencontre avec la presse aujourd’hui, au Centre national de recherche en tradition orale (CNRTO).
Il a dénoncé l’attitude du Président de l’Université, Abou Karamoko quo remette selon lui, en cause les Heures Complémentaires (HC) des enseignants et tient des propos « très graves de conséquences» qui ont tendance à discréditer l’Institution.
«Disons-le tout net, convaincu que les enseignants sont des voleurs et que la question des HC est le seul problème de l’université Félix Houphouët-Boigny, le Président de ladite université par ses actions et ses « reformes » est en train d’éloigner notre université de sa vocation et de sa mission. Toutes ces mesures, qui n’ont que pour but de faire des « économies » à l’Etat de Côte d’Ivoire au détriment de la qualité de la formation des étudiants vont à l’encontre des fondements, missions et vocations d’une université, » a declaré le conférencier.
Selon lui, face à de tels agissements, le CODEC ne saurait rester passif car il ne veut pas être complice de la charcuterie intellectuelle du système académique universitaire ivoirien.
«Dénoncer les défaillances d’un système universitaire, ce n’est pas être contre le président de l’université, encore moins, être un ennemi de la république, comme nous l’avons lu à la une d’un journal de la place », a-t-il poursuivi.
Pour mettre fin à la crise, Dr Yéo Kanabein Oumar, au nom du collectif souhaite « un retour au calme dans un bref délai et un retour à la normale afin que notre institution puisse se consacrer à la fonction qui est la formation et la recherche ».
Il demande enfin aux responsables de l’Université de sortir de la logique des intimidations et des sanctions systématiques.
Il reste convaincu que si ce Conseil de discipline a lieu, il viendra envenimer une situation déjà délétère.
Le porte-parole du Collectif souhaite qu’il soit initié, le plus rapidement possible un cadre d’échanges constructifs afin de trouver des solutions durables aux revendications des enseignant-chercheurs et chercheurs.
Dr Yéo soutient que tout ceci doit se faire dans un climat apaisé impliquant tous les acteurs de l’université.
Wassimagnon